“1/1”

Vernissage samedi 1er février 2025 de 16h à 22h — Exposition 1er février — 15 mars 2025

« Un à un. Un pour un. Un sur un. «1/1». Un issu de l’autre. L’un dans l’autre. Un à travers l’autre et pour l’autre. »

Olivier Pin-Fat

La galerie S. est heureuse de présenter, pour la première fois en France, un ensemble de pièces photographiques uniques de l’artiste britannique Olivier Pin-Fat. L’exposition «1/1» réunira une série de plaques photographiques artisanales inédites que l’artiste a réalisées sur une variété de matériaux, allant de l’acier gratté à la main à des verres spéciaux, en passant par d’incroyables plaques de cuivre oxydées et des collages tentaculaires sur papier baryté.

Avant même que la gélatine du tirage ne vienne faire son œuvre dans la chambre noire d’Olivier Pin-Fat, chaque plaque utilisée, griffée, accidentée, tâchée, est un objet unique. Les images photographiques ainsi tirées par l’artiste ont été prises sur quatre décennies, plusieurs continents et font partie intégrante de son histoire personnelle et ses fantômes. Elles se mêlent dans un « non-sens » antichronologique étrangement cohérent. Réverbérations du vivant, ces œuvres suivent une logique propre, une pulsion littéraire. Unité et épure sont les maîtres mots : un seul esprit, un appareil photographique argentique, toujours le même, un seul objectif, un agrandisseur.

À l’aube du bicentenaire de l’invention de la photographie, comment ne pas y voir un clin d’œil aux pionniers du médium ? Par ce dispositif de singularisation des œuvres, Olivier Pin-Fat va pourtant à l’encontre de ce que certains, à l’instar de Walter Benjamin, ont défini comme la «  nature » même du médium photographique : sa reproductibilité.

Pour Olivier Pin-Fat, « chaque pièce est par essence un fragment brisé, une tranche de diaphragme guillotiné, chassé hors du temps. Ces millisecondes qui ne reviendront jamais, figées dans l’éclair du flash, telles des insectes préhistoriques dans l’ambre – explosion de lumière, déchirement entropique, emprisonnées dans le verre ou noyées sous la glace, griffonnées sur l’acier – constituent un instant unique, extrait d’un ensemble, du Tout. Du « un ». «1/1». De toute façon, tout se décompose et se désagrège à la fin. »

L’exposition «1/1» est conçue comme un cadavre exquis : les tirages barytés, collages, tirages sur acier, sur cuivre, verre… Tous sont des «1/1», faisant partie d’un ensemble brut, exposé, vulnérable, endommagé, « unique », sur fond de bruit statique.

Une fraction, «1/1».

C.O.D.A